À propos du cancer de la peau

About skin cancer

Chaque année, des mélanomes et autres types de cancer de la peau sont diagnostiqués chez de plus en plus de personnes. Cela veut dire que vous devriez garder un œil attentif sur votre peau (et sur la peau des personnes qui vous entourent). Lorsque le cancer de la peau est détecté rapidement, les chances de survie sont quasiment de 100%. Cependant, les mélanomes se propagent relativement vite, et les chances de survie à un mélanome métastatique sont quant à elles très faibles. Grâce aux différentes méthodes de traitement, la situation s’est tout de même nettement améliorée au cours de ces dernières années.

Procéder à un (auto)contrôle régulier de sa peau est important, et pourtant beaucoup ignorent encore les dangers liés à un mélanome, surtout chez les jeunes. On sous-estime la dangerosité de s’exposer au soleil sans protection, ainsi que les cabines de bronzage. On ne réalise pas que les dommages que l’on inflige à sa peau aujourd’hui multiplient les chances de développer un mélanome ou une autre forme de cancer de la peau plus tard dans sa vie. Nous ne le répéterons jamais assez, faites contrôler votre peau régulièrement par un dermatologue ou médecin généraliste.

Qu’est-ce que le mélanome ?

C’est la forme la plus dangereuse de cancer de la peau. Les dommages infligés aux cellules de la peau déréglées (le plus souvent à cause des rayons ultraviolets du soleil ou des cabines de bronzage) déclenchent des mutations au niveau de l’ADN, qui conduisent les cellules de la peau à se multiplier rapidement en formant des tumeurs malignes. Ces tumeurs se développent à partir des mélanocytes, les cellules qui produisent la mélanine (les pigments) dans la couche basale de l’épiderme. Les mélanomes ressemblent souvent à des grains de beauté, certains se développent d’ailleurs à partir de grains de beauté. La majorité des mélanomes sont noirs ou marrons, mais ils peuvent aussi être rose, rouge, violet, bleu, blanc, ou de la couleur de la peau. Les mélanomes sont causés principalement par une exposition trop intense ou trop fréquente à des rayons UV (dont le résultat est souvent un coup de soleil), surtout chez ceux qui ont une prédisposition génétique à la maladie.

Quelques faits sur le cancer de la peau

  • Plus de 90% des cas de cancer de la peau sont imputables à une exposition solaire
  • Chaque heure, 1 personne décède du cancer de la peau
  • Les cas de cancer de la peau représentent plus de 50% de tous les cas de cancers combinés
  • Le cancer de la peau est le type de cancer le plus répandu chez les hommes comme chez les femmes
  • Un mauvais coup de soleil dans l’enfance double le risque de développer un mélanome plus tard dans sa vie
  • Le mélanome est la forme la plus mortelle du cancer de la peau

Sport your dots – surveillez vos grains de beauté

Qu’est-ce que je peux faire ?

La bonne nouvelle, c’est que lorsqu’on le détecte rapidement, les chances de survie au cancer de la peau sont élevées. Voici donc quelques conseils à garder à l’esprit :

  • Les rayons UV sont le facteur de risque le plus évitables pour tous les types de cancer de la peau, nous vous encourageons donc à protéger votre peau des rayons UV nocifs.
    Utilisez de la protection solaire SPF 30 ou plus
  • Portez des vêtements de protection
  • Demeurez à l’ombre autant que vous pouvez
  • Portez une attention toute particulière à la protection des enfants !
  • Examinez votre peau de la tête aux orteils, tous les mois. L’autocontrôle ne remplace PAS l’examen annuel de la peau par un professionnel de santé MAIS c’est le meilleur moyen de détecter les premiers signes de cancer de la peau. Si vous remarquez des changements sur un grain de beauté existant ou si vous en découvrez un nouveau qui vous semble suspect, consultez aussitôt un médecin.
  • Soyez prudent : consultez un professionnel de santé pour faire contrôler votre peau. Votre docteur ou dermatologue procédera à un contrôle rigoureux de votre peau, et s’attardera en particulier sur les changements que vous aurez remarqués pendant votre autocontrôle. Assurez-vous de planifier cet examen cutané une fois par an !

La règle ABCDE pour surveiller soi-même sa peau.

Ces caractéristiques ont été mises en œuvre par les dermatologues pour détecter et classifier les mélanomes. Voici les signes que vous devez surveiller : Asymétrie, Bords irréguliers, Couleur étrange ou inégalement répartie, Diamètre (supérieur à 6mm), et enfin Évolution de vos grains de beauté. Apprenez à connaître votre peau, et à reconnaître des changements suspects. Voici une vidéo qui vous aidera à comprendre ce qu’il faut repérer lorsque l’on contrôle sa peau.  

Les plus grandes idées fausses sur le cancer de la peau – par la fondatrice de Spot the Dot, Marije Kruis

1.

« Tu as du beaucoup bronzer dans ta vie ! »

Cela peut paraître ironique mais je n’ai jamais aimé bronzer ni lézarder au soleil. J’ai grandi dans une famille avec une mère et deux grandes sœurs qui ont passé la plus grande partie des années 80 à se faire bronzer. Moi j’étais la geek qui aimait rester à l’intérieur pour lire des BDs et dessiner. Ma mère se plaignait même du fait que je sois pâle, je l’entends encore dire ‘’ma chérie, tu aurais bien besoin d’un peu de couleurs’’. Lorsque je me suis orientée vers le punk et le métal pendant mon adolescence, j’ai trouvé en ma pâleur un parfait moyen de me rebeller contre cette mode du bronzage. Lorsque les docteurs m’ont demandé si j’avais beaucoup bronzé auparavant, je leur ai répondu « je n’ai jamais été dans des studios de bronzage, par contre j’ai été aux concerts d’Iron Maiden ».

2.

“Si tu as le cancer de la peau, il n’y a qu’à l’enlever, c’est facile ! »

Moi aussi, comme beaucoup d’autres, j’ai pu croire cela à propos du cancer de la peau, et il arrive d’ailleurs que ce soit le cas. Le jour où le dermatologue m’a annoncé que j’avais un mélanome, je suis restée plutôt calme. Je ne m’attendais pas aux conséquences de ce petit morceau de peau qu’on m’enlevait, à part peut-être ne pas pouvoir me baigner ou m’exposer au soleil pendant quelques semaines. Le docteur s’est assis à côté de moi, m’a regardée et m’a dit « je ne peux pas vous promettre que tout ira bien, ce sera peut-être le cas, mais votre vie ne sera plus jamais la même ». J’ai pris du temps à comprendre à quel point c’était vrai.

3.

“C’est juste un cancer de la peau, ça aurait pu être pire, comme un cancer du sein »

J’ai souvent été déconcertée de constater que ma famille et mes amis avaient pour conception que « heureusement ce n’est qu’un cancer de la peau et pas un cancer super dangereux ». Je voulais qu’ils prennent au sérieux mon parcours médical, et en même temps je ne voulais pas qu’ils s’inquiètent plus que nécessaire. Parfois j’avais juste envie d’hurler qu’il y avait 50% de chance que ce truc me tue, et parfois je voulais être cette femme super cool et super forte qui gère cette angoisse seule. Mais en tout cas, je trouve ça vraiment déroutant que certains comparent les types de cancer comme s’il s’agissait là d’une sorte de concours.

4.

“Le cancer de la peau a vraiment l’air dégoûtant »

C’est là l’une de mes propres idées fausses, avant que je tombe malade, due au peu d’information ou aux quelques brochures que j’avais pu consulter au sujet du cancer de la peau. Les images dans ces brochures sont la plupart du temps des zooms sur des « trucs » gros et affreux, tellement dégoutants que je pensais alors que « c’est sûr que quand tu as ÇA qui grossit sur ta peau, tu cours aussitôt voir un docteur ». En vérité, même s’il n’est pas si facile de reconnaître un cancer de la peau directement, on peut s’entraîner à détecter quels sont les signes à surveiller.

5.

“Ça ne touche que les gens du nord à la peau très blanche »

C’est l’une des idées fausses les plus répandues, que seuls les gens à la peau claire développent des mélanomes. On pourrait dire beaucoup de choses pour réfuter cela… Un exemple très triste est celui de la légende Jamaïcaine Bob Marley, décédé d’un mélanome malin généralisé. Il y a beaucoup d’autres idées fausses qui circulent. Bien que la plupart ne soit pas méchantes ou dangereuses, c’est de notre devoir de continuer à en discuter, que ce soit sous forme de conversations, d’art, d’humour, ou toute autre forme.